Plusieurs start-up US proposent aux étudiants de louer leurs livres

NetFlix a ouvert la voie en proposant la location de DVD avec un système d’aller-retour pour les abonnés. Je réserve mes DVD via le web. Moyennant un abonnement, NetFlix m’envoie les DVD disponibles. Je retourne gratuitement les DVD après consultation. Je dispose toujours de programmes vidéo à la maison.

Chegg.com et BookRenter.com ont adapté le système au livre universitaire :

  • Sélection de mes livres via leur numéro ISDN sur le web. Le choix est effectué parmi plus d’un million de références.
  • Expédition par le service pour une période convenue
  • Retour à la fin de la période par un colis dédié

Chegg.com annonce une économie de 65 à 85% sur le prix des livres. Aux US, 40% du coût des études supérieures sont représentés par l’acquisition des « text books » (manuels). La dépense annuelle moyenne est évaluée à 900$ pour les étudiants des premiers cycles universitaires (« College »).

Les étudiants conservent leurs ouvrages pendant 30, 45 (un trimestre d’études), 60, 90 ou 125 jours (un semestre d’études). Le prix de location varie en fonction de la durée de conservation.

Les clients sont actuellement actifs depuis plus de 4 000 universités différentes aux US.

Je n’ai pas trouvé de chiffre d’affaires pour Chegg. Signalons toutefois que le cumul de ses levées de fonds en 4 ans atteint maintenant 85 millions de $ et 55 millions de $ en crédits, dettes.

Marketing de réseau et action environnementale

Le marketing repose essentiellement sur la rumeur. Chegg.com a fait un gros travail de présence sur les campus : événements, animations… présentation et dialogue autour du service. Puis le réseau de connecteurs ainsi constitué a fait son travail. La caisse de résonances était amorcée.

Au-delà de la création de trafic, Chegg joue sur l’impact environnemental de son service (à valider : quid des transports ?). Pour toute location, Chegg s’engage à planter un arbre symbole de l’économie de papier réalisée.

France, une opportunité à saisir : un marché potentiel à plus de 200 M€ ?

En France, 2.2 millions d’élèves sont étudiants dans des formations post-bac. En septembre, l’institut Ipsos pour le compte du Crédit agricole estimait à 223 € la dépense pour les livres et fournitures par étudiant. A 50% d’économie, il reste un chiffre d’affaires par étudiant d’environ 100 € et donc un potentiel à 220 millions d’euros à 100% de pénétration. 22 M€ à 10% de pénétration si le marché est réticent. Les systèmes d’accès aux livres différent suivant les formations : les livres sont parfois fournis avec les frais de scolarité, les polyps sont souvent mis à disposition…

Toutefois, de telles perspectives méritent une analyse plus fouillée. Elles peuvent être une opportunité. A quand le Chegg français ?

Un commentaire sur « Location de livres via le web : la solution pour diviser par plus de 2 le coût des livres d’étudiants »

Laissez un commentaire.

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s